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Volume 4, Numéro 3

Résumés

Juillet-Septembre 1998


Détection et identification de pathogènes bactériens non reconnus au prélable

David A. Relman
Stanford University, Stanford, California, USA, and Veterans Affairs Palo Alto Health Care System, Palo Alto, California, USA

Les caractéristiques d’un nombre important de syndromes cliniques humains mal expliqués indiquent fortement une étiologie bactérienne. Parmi ces syndromes, l’échec des méthodes de détection bactérienne dépendantes des cultures révèle notre ignorance des exigences de croissance bactérienne. Les méthodes basées sur le séquençage offre toutefois des approches alternatives pour l’identification bactérienne directement à partir des spécimens hôtes trouvés dans le tableau clinique de maladies aiguës inexpliquées, de maladies inflammatoires chroniques et de sites anatomiques contenant une microflore commensale. L’expansion rapide de données relatives aux séquences du génome et les progrès en biotechnologie offrent des opportunités et posent quelques défis : identifier les séquences consensus dont on peut inférer une information phylogénétique fiable pour tous les groupes taxonomiques de pathogènes, identifier un large éventail de pathogènes en se basant sur les familles de gènes associées à la virulence et utiliser les profils d’expression des gènes de l’hôte en tant que signatures spécifiques de l’infection bactérienne.

 

Emergence de l’encéphalopathie spongiforme bovine et des maladies associées

Sir John Pattison
Medical School of University College London, London, United Kingdom

Depuis 1986, 170 000 cas environ d’encéphalopathie spongiforme bovine (BSE) sont survenus chez près d’un million d’animaux infectés par de la nourriture contaminée au Royaume-Uni. En 1988, l’épidémie a rapidement régressé à la suite d’une interdiction portant sur la nourriture des ruminants. Les encéphalopathies spongiformes transmissibles causées par des agents non differentiables de ceux de la BSE sont apparues chez quelques animaux exotiques d’un zoo ; une petite épidémie chez les chats domestiques est en déclin. Depuis 1990, la maladie de Creutzfeld-Jacob (CJD) a été vivement surveillée en raison du risque que représenterait la BSE pour la santé publique. En 1995, la CJD a provoqué le décès de deux adolescents au Royaume-Uni et, au cours des premiers mois de l’année 1996, d’autres personnes relativement jeunes ont présenté des cas de ce qui est devenu connu comme étant une nouvelle variante du CJD, et dont l’agent transmissible (que l’on ne peut distinguer de celui de la BSE) a provoqué 26 cas au Royaume-Uni et un en France. Les préoccupations portent sur le nombre de cas à venir et si l’utilisation ou non de sang humain et de ses produits dérivés peut causer un second cycle d’infections humaines.

 

Paludisme : une maladie ré-émergente en Afrique

Thomas C. Nchinda
World Health Organization, Geneva, Switzerland

Une poussée récente de paludisme dans les zones où sévit la maladie endémique ainsi que de brutales épidémies dans de nombreuses parties de l’Afrique sont probablement provoquées par plusieurs facteurs, parmi lesquels la propagation rapide de la résistance aux médicaments antipaludiques, les changements climatiques et les migrations de populations. En Afrique, le paludisme est causé par Plasmodium falciparum et est transmis par le complexe Anopheles gambiae. Les efforts en matière de contrôle ont été faits au compte-gouttes et de façon non coordonnée. Les stratégies de contrôle devraient être basées sur de solides recherches pour la mise au point des médicaments et des vaccins antipaludiques et pour mieux comprendre la pathogénèse, la dynamique des vecteurs, l’épidémiologie et les aspects socio-économiques de la maladie. Une méthode de collaboration internationale est nécessaire pour développer une recherche appropriée dans un contexte national et afin d’adapter efficacement les résultats des recherches pour les mettre en pratique sur le terrain. Le Multilateral Initiative for Malaria in Africa peut combiner toutes ces stratégies afin de plannifier et coordonner des partenariats, des réseaux et des méthodes innovatrices entre les scientifiques africains et leurs homologues des pays industrialisés.

 

Mise à jour sur les infections nosocomiales

Robert A. Weinstein
Cook County Hospital & Rush Medical College, Chicago, Illinois, USA

D’un point de vue historique, les staphylocoques, les pseudomonas et Escherichia coli ont représenté la troïka des infections nosocomiales ; pneumonies nosocomiales, surinfections des sutures opératoires et septicémies à point d’entrée vasculaire ont causé la plupart des maladies et des décès chez les patients hospitalisés ; et les unités de soins intensifs ont été les épicentres de la résistance aux antibiotiques. La résistance antibactérienne acquise est le problème majeur et Staphylococcus aureus résistant à la vancomycine est le pathogène qui suscite le plus d’inquiétude. Le tendance actuelle envers les soins ambulatoires laisse les patients les plus vulnérables dans les hôpitaux. Le vieillissement de notre population et les interventions médicales et chirurgicales de plus en plus agressives, comme l’implantation de corps étrangers, les greffes d’organes et les xénogreffes ont créé une cohorte de personnes particulièrement sensibles. La renovation des vieux hôpitaux augmente le risque d’infection par aérosol fongique et autres. Afin de prévenir et de contrôler ces infections nosocomiales émergentes il est nécessaire d’accroître la surveillance nationale, stratifier les risques des taux d’infections pour que les comparaisons entre hôpitaux soient valables, de développer plus de procédés non invasifs et résistants aux infections, de travailler avec le personnel de santé sur une meilleure mise en place des mesures de contrôle existantes telles que se laver les mains.

 

Zoonoses émergentes

Frederick A. Murphy
University of California, Davis, California, USA

Au cours de ces dernières années, il y a eu de plus en plus d’épisodes de maladies émergentes ; presque tous ont impliqué des agents infectieux zoonotiques ou ayant changé d’espèces réservoirs. Parce qu’il est impossible de prévoir quand et où le prochain nouveau pathogène zoonotique important va émerger ou quelle pourrait être en définitive son importance, est particulièrement important d’effectuer une recherche aux premiers signes d’émergence d’une nouvelle zoonose. De telles recherches peuvent être décrites telles un continuum découverte-contrôle : de l’identification d’une nouvelle maladie dans un nouveau contexte aux phases complexes impliquant les disciplines de sciences fondamentales ; les techniques épidémiologiques propres d’évaluation du risque et les activités liées au contrôle du risque. De nos jours de nombreuses activités impliquant le contrôle des zoonoses sont à risque du fait d’une mauvaise infrastructure d’investissement ou base financière. Parce que les zoonoses sont différentes, leur prévention et leur contrôle requerront des stratégies uniques basées plus sur une recherche fondamentale que sur des approches classiques. Pour de telles stratégies, la re-création d’un cadre de professionnels possèdant une vision globale des sciences médicales et biologiques est nécessaire.

 

Influenza : une maladie émergente

Robert G. Webster
St. Jude Children's Research Hospital, Memphis, Tennessee, USA

Parce que tous les sous-types connus de grippe A existent chez les palmipèdes réservoirs, la grippe n’est pas une maladie que l’on peut éradiquer ; la prévention et le contrôle sont les seuls objectifs réalistes. Si les humains, les porcins et les palmipèdes sont les principales variables associées au transfert du virus influenza entre les espèces et à l’émergence de nouvelles souches pandémiques humaines, la surveillance de la grippe chez ces espèces est alors indiquée. Les marchés aux oiseaux vivants où l’on peut aussi trouver une grande variété d’espèces aviaires (poulets, canards, oies, pigeons, dindes, faisans, pintades), et à l’occasion des cochons, que le consommateur peut directement acheter, est un foyer très favorable pour le brassage génétique et la dissémination des virus influenza ; en conséquent les virus grippaux devraient être recherchés chez ces oiseaux. En outre, si les porcs forment le site de brassage des virus influenza, la surveillance de cette population peut faire office de système de détection précoce pour les humains.

 

Résurgence des maladies transmises par un vecteur : un problème de santé mondiale

Duane J. Gubler
Centers for Disease Control and Prevention, Fort Collins, Colorado, USA

L’émergence ou résurgence des maladies transmises par un vecteur résulte des changements de politique en santé publique, de la résistance aux insecticides et aux médicaments, du glissement des comportements de prévention vers ceux de réponses aux urgences, des changements démographiques et sociaux et des modifications génétiques chez les pathogènes. Des stratégies de prévention efficaces peuvent renverser ces tendances. Des recherches sur les vaccins, des insecticides inoffensifs pour l’environnement, des méthodes alternatives de contrôle des vecteurs et des programmes de formation pour le personnel de santé sont nécessaires.

 

Causes infectieuses des maladies chroniques inflammatoires et du cancer

Gail H. Cassell
Lilly Research Laboratories, Indianapolis, Indiana, USA

Les techniques de diagnostic puissantes, à l’instar du fait que les organismes en apparence peu virulent peuvent produire de façon lente et progressive des maladies chroniques à large spectre de manifestations cliniques et d’évolutions, ont mené à la découverte de nouveaux agents infectieux et de nouveaux concepts de maladies infectieuses. L’issue de l’infection est autant déterminée par le terrain génétique du patient que par la composition génétique de l’agent ; cette affirmation indique qu’un nombre de maladies chroniques d’étiologie inconnue sont causées par un ou plusieurs agents infectieux. La découverte que les ulcères gastriques sont dus à Helicobacter pylori en est un exemple bien connu. Les mycoplasmes peuvent provoquer des maladies pulmonaires chroniques chez les nouveau-nés et de l’asthme chronique chez les adultes, en outre Chlamydia pneumoniae, récemment identifiée comme cause fréquente d’affection respiratoire aiguë, a été associée à l’athérosclérose. Un nombre d’agents infectieux qui provoquent ou jouent un rôle dans les maladies néoplasiques chez l’homme ont été documentés au cours de ces 6 dernières années. L’association ainsi que le rôle causal des agents infectieux dans les maladies inflammatoires chroniques et le cancer ont de nombreuses incidences sur la santé publique, la thérapie et la prévention.

 

Bio-terrorisme : une menace pour la santé publique

D.A. Henderson
The Johns Hopkins University, Baltimore, Maryland, USA

La menace du bio-terrorisme, longtemps ignorée et démentie, a pris de l’ampleur au cours de ces dernières années. Les récents événements survenus en Iraq, au Japon et en Russie font planer une ombre menaçante. Deux agents candidats sont particulièrement inquiétants - ceux de la variole et de la maladie du charbon. L’ampleur des problèmes et la gravité des scénarios associés à la libération de ces organismes ont clairement été illustrées par les deux épidémies de variole survenues en Europe au cours des années 1970 et par la libération accidentelle d’anthrax en aérosol d’un dépôt russe d’armes biologiques en 1979. Aux Etats-Unis, les efforts visant à gérer les incidents que pourrait produire l’utilisation d’armes biologiques chez les civils n’ont que récemment été entrepris et n’ont fait que très peu de progrès. Seuls de substantielles ressources supplémentaires aux niveaux fédéral, des 0tats et locaux permettraient d’organiser une réponse crédible et sensée. Pour les solutions à long-terme, la communauté médicale doit éduquer le public et les autorités en matière de bio-terrorisme et créer un consensus global condamnant son utilisation.

Page created: August 02, 2011
Page updated: August 02, 2011
Page reviewed: August 02, 2011
The conclusions, findings, and opinions expressed by authors contributing to this journal do not necessarily reflect the official position of the U.S. Department of Health and Human Services, the Public Health Service, the Centers for Disease Control and Prevention, or the authors' affiliated institutions. Use of trade names is for identification only and does not imply endorsement by any of the groups named above.
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