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Traduction française Volume 8, Numéro 4

Résumés

Avril 2002


p. 341

Eventail d’hôtes félins de Canine parvovirus : apparition récente de nouveaux types antigéniques chez les chats

Yasuhiro Ikeda,*† Kazuya Nakamura,† Takayuki Miyazawa,† Yukinobu Tohya,† Eiji Takahashi,† and Masami Mochizuki‡
*University College London, London, United Kingdom; †University of Tokyo, Bunkyo-ku, Tokyo, Japan; and ‡Kyoritsu Shoji Corporation, Chiyoda-ku, Tokyo, Japan

Depuis son apparition à la fin des années 70, Canine parvovirus (CPV-2) a développé successivement deux nouveaux types antigéniques CPV-2a et 2b. CPV-2 ne possédait pas jusque là d’hôtes chez les félins, mais CPV-2a et 2b semblent avoir maintenant la capacité de se multiplier chez les chats. Une enquête récente montre la prévalence des infections à CPV-2a et 2b chez un vaste éventail de populations de félins. Nous illustrons le potentiel pathogène de CPV chez les chats et évaluons le risque  lié aux variantes du virus.      


p. 347

Antibiothérapie et  antibiorésistance : perspectives au sein d’une population

Marc Lipsitch* and Matthew H. Samore†
*Harvard School of Public Health, Boston, Massachusetts, USA; and †University of Utah School of Medicine, Salt Lake City, Utah, USA

La nécessité de faire face au problème croissant de l’antibiorésistance a déclenché de multiples - et quelquefois contradictoires - appels au changement dans l’utilisation des antibiotiques. L’une des sources de discorde concerne les principaux mécanismes par lesquels les antibiotiques sélectionnent les souches résistantes. Dans le cas d’infections comme la tuberculose, dans laquelle l’antibiorésistance peut apparaître par mutation chez les hôtes traités, la prévention de l’antibiorésistance chez les hôtes individuels représente une méthode primaire de prévention de la dissémination de micro-organismes résistants dans la communauté. A l’inverse, pour beaucoup d’autres germes résistants majeurs comme Streptococcus pneumoniae résistant à la pénicilline, Staphylococcus aureus résistant à la méticilline et Enterococcus faecium résistant à la vancomycine, la résistance se fait par l’acquisition de gènes ou de fragments de gènes par transfert horizontal. La résistance de l’hôte traité est très rare. Pour ces micro-organismes, ce sont des mécanismes de sélection indirects au niveau d’une population qui sont responsables de la prévalence croissante de la résistance. Ces mécanismes peuvent entrer en jeu même quand le traitement n’a qu’un effet mineur ou même négatif sur la colonisation d’un hôte individuel par des organismes résistants. 


p. 355

Baylisascaris procyonis : une zoonose parasitaire émergente

Frank Sorvillo,* Lawrence R. Ash,* O.G.W. Berlin,*† JoAnne Yatabe,† Chris Degiorgio,‡ and Stephen A. Morse§
>University of California Los Angeles School of Public Health, Los Angeles, California; †Specialty Labs, Santa Monica, California, USA; University of California Los Angeles School of Medicine, Los Angeles, California, USA; and §Centers for Disease Control and Prevention, Atlanta Georgia, USA

Baylisascaris procyonis, un ver rond responsable de parasitoses chez le raton laveur est en train de devenir une zoonose parasitaire majeure affectant principalement les jeunes enfants. Les ratons laveurs font de plus en plus souvent partie de l'environnement péridomestique et vivent à proximité des habitations humaines.  Lorsque les œufs de B. procyonis sont ingérés par un hôte autre que le raton laveur, il se produit une migration des larves a travers les tissus, appelée larva migrans. Cette infection larvaire peut envahir l’œil et le cerveau, entraînant des maladies graves et la mort. La prévalence de l’infection à B. procyonis est souvent élevée chez le raton laveur et les animaux atteints peuvent évacuer dans leurs fèces un nombre énorme d’œufs. Ceux-ci sont capables de survivre dans la nature pendant très longtemps et comme la dose infectieuse de B. procyonis est relativement peu élevée, le risque d’exposition et d’infection humaine pourrait être plus grand qu’on ne le pense actuellement.      


p. 360

Sécheresse catastrophique et hécatombe au Mexique au XVIeme siècle

Rodolfo Acuna-Soto,* David W. Stahle, † Malcolm K. Cleaveland,† and Matthew D. Therrell†
*Universidad Nacional Autonoma de Mexico, Ciudad Universitaria, Mexico and †University of Arkansas, Fayetteville, Arkansas, USA

L’effondrement de la population indigène dans le Mexique du XVIeme siècle a constitué une catastrophe démographique caractérisée par un des taux de mortalité les plus élevés dans l’histoire. Grâce à la technique récente d’étude des cernes des arbres, on a pu reconstituer les niveaux de précipitations dans le nord du Mexique central. Les renseignements obtenus sont venus s’ajouter au nombre croissant de données épidémiologiques qui indiquent que les épidémies de cocolitli (« peste » en langue nahuatl) de 1545 et 1576 étaient en fait des fièvres hémorragiques transmises par des rongeurs et rendues encore pires par des conditions de sécheresse extrême.   



p. 363

Biais  d’échantillonnage dans l’épidémiologie moléculaire de la tuberculose

Megan Murray
Harvard School of Public Health, Boston, Massachusetts, USA

L’un des buts de l’épidémiologie moléculaire des maladies infectieuses est d’évaluer quantitativement le degré de transmission actuel des agents infectieux et d’identifier les facteurs de risque de dissémination de la maladie spécifiques de l’hôte et de la souche. Grâce à une simulation par ordinateur permettant de reconstituer les populations de patients atteints de tuberculose ainsi qu’un échantillonnage de celles-ci, je démontre le biais potentiel dans l’évaluation de la transmission récente ainsi que l’impact des facteurs de risque de formation d’agrégats. Ce biais conduit régulièrement à sous-estimer le degré de transmission récente ainsi que l’impact des facteurs de risque sur la transmission récente.


p. 370

Epidémie d’infections à Escherichia coli 0157:H7 et de syndrome hémolytique urémique : implications pour les systèmes ruraux   de distribution d’eau

Sonja J. Olsen,* Gayle Miller,† Thomas Breuer,* Malinda Kennedy,* Charles Higgins,‡ Jim Walford,† Gary McKee,† Kim Fox,# William Bibb,* and Paul Mead*
*Centers for Disease Control and Prevention, Atlanta, Georgia, USA; †Wyoming Department of Health, Cheyenne, Wyoming, USA; ‡Wyoming Department of Agriculture, Cheyenne, Wyoming, USA; and #United States Environmental Protection Agency, Cincinnati, Ohio, USA

Au cours de l’été 1998, une importante épidémie d’infections à Escherichia coli 0157:H7 a eu lieu à Alpine, dans l’état du Wyoming. Nous avons identifié 157 personnes atteintes de la maladie ; Escherichia coli 0157:H7 a été retrouvé dans les prélèvements de selles de 71 d’entre elles (45%). Dans deux études de cohortes, la maladie est apparue comme associée de manière significative à la consommation d’eau du robinet (habitants de la ville : risque relatif corrigé =10,1, intervalle de confiance de 95% [CI] compris entre 1,8 et 56,4 ; [personnes présentes à la réunion de famille : risque relatif= 9, CI de 95% compris entre 1,3 et 63,3]). L’examen de l’eau non chlorée du réseau a mis en évidence la présence de micro-organismes d’origine fécale ainsi que la possibilité de contamination chronique par les eaux de surface. Parmi les personnes ayant été exposées à l’eau, le taux d’attaque était nettement plus bas chez les habitants de la ville que chez les visiteurs (23% contre 50%, p<0,01) et diminuait avec l’âge. Le taux d’attaque le plus bas parmi les habitants exposés, en particulier les adultes, correspond à l’acquisition d’une immunité partielle due à une exposition de longue date. Les données sérologiques, quoique limitées, semblent confirmer ce résultat. La contamination de petits réseaux de distribution d’eau non protégés pourrait constituer un risque de santé publique grandissant. 


p. 376

La présence d’un film biologique sur un shunt ventriculo-péritonéal comme cause d’échec du traitement dans la méningite à coccidioïdes

Larry E. Davis,*† Guy Cook,‡ and J. William Costerton§
*New Mexico VA Health Care System, Albuquerque, New Mexico, USA; †University of New Mexico School of Medicine, Albuquerque, New Mexico, USA; ‡Bacterin, Bozeman, Montana, USA; and §Montana State University, Bozeman, Montana, USA

Nous décrivons un cas de méningite à coccidioïdes récurrente dans lequel la présence d’un film biologique fongique à l’extrémité d’une tubulure de shunt ventriculo-péritonéal a sans doute été responsable de la persistance pendant 4 ans de Coccidioides immitis, alors même que le patient recevait un traitement approprié de fluconazole. Les films biologiques fongiques doivent être considérés comme une cause éventuelle d’échec de traitement et de persistance fongique, en particulier en présence d’une prothèse synthétique ou d’un cathéter installé à demeure. 


p. 380

Infection expérimentale à virus West Nile chez des chevaux

Michel L. Bunning,*†‡ Richard A. Bowen,§ C. Bruce Cropp,† Kevin G. Sullivan,† Brent S. Davis,† Nicholas Komar,† Marvin S. Godsey,† Dale Baker,§ Danielle L. Hettler,† Derek A. Holmes,† Brad J. Biggerstaff,† and Carl J. Mitchell†
*Centers For Disease Control and Prevention, Atlanta, Georgia; †Centers For Disease Control and Prevention, Fort Collins, Colorado, USA; ‡United States Air Force; and §Colorado State University, Fort Collins, Colorado, USA

Douze chevaux de race et d’âge différents ont été infectés par le virus West Nile (WNV) par le biais de piqûres de moustiques Aedes albopictus infectés. La moitié des chevaux ont été infectés par un isolat provenant d’un cerveau de cheval (BC 787), l’autre moitié par un isolat provenant d’un cerveau de corbeau (NY99-6625), les deux isolats étant de type NY99. Après contamination, une femelle A. albopictus non infectée s’est gorgée sur huit des chevaux infectés. Au cours du premier essai, les taux d’anticorps neutralisants ont atteint au moins 1:320, 1:20, 1:160 et 1:80 chez les chevaux 1 à 4 respectivement. Au cours du deuxième essai, les sept chevaux infectés asymptomatiques ont présenté des taux d’anticorps neutralisants d’au moins 1:10 entre le 7eme et le 11 eme jour suivant l’infection. Le taux de virémie le plus élevé  constaté chez les chevaux ayant reçu le virus  et soumis aux piqûres de moustiques a été d’environ 460 UFP de cellules véro/ml. Aucun de moustiques qui se sont gorgés sur les chevaux virémiques n’ont été contaminés par le virus. Les chevaux infectés par la souche NY99 du WNV ne présentent que des taux de virémie faibles et pendant un court laps de temps, ce qui prouve que dans la nature, il est peu probable que les chevaux infectés représentent des hôtes amplificateurs majeurs.    


p. 387

Etats-Unis : isolement chez des humains de Salmonella enterica, sérotype Typhimurium DT104 en 1985, 1990 et 1995

Efrain M. Ribot, Rachel K. Wierzba, Frederick J. Angulo, and Timothy J. Barrett
Centers for Disease Control and Prevention, Atlanta, Georgia, USA

Salmonella enterica, sérotype Typhimurium DT104 multirésistante aux antibiotiques a été isolée pour la première fois chez un malade en 1985. Elle est apparue au milieu des années 90 comme une souche fréquemment isolée chez les humains aux Etats-Unis. Nous avons comparé la teneur en intégron, le profil plasmidique et le profil Xbal à l’électrophorèse en champ pulsé (PFGE) des isolats de S. Typhimurium DT104 (MR-DT104) identifiés chez des humains aux Etats-Unis en 1985, 1990 et 1995. Tous contenaient un plasmide 60-mDa et possédaient des profils d’intégron et de PFGE impossible à différencier, ce qui confirme l’hypothèse d’une lignée clonale entre les isolats récents et ceux identifiés dans le passé. Les données recueillies suggèrent que l’émergence massive de MR-DT104 chez les humains et les animaux dans les années 90 a peut-être été due à la dissémination d’une souche déjà présente aux Etats-Unis plutôt qu’à l’introduction d’une nouvelle souche.


p. 392

Introduction du virus West Nile au Moyen-Orient par des cigognes blanches en migration

Mertyn Malkinson,* Caroline Banet,* Yoram Weisman,* Shimon Pokamunski,† Roni King,‡ Marie-Thérèse Drouet,§ and Vincent Deubel§
*Kimron Veterinary Institute, Beit Dagan, Israel; †Veterinary Services and Animal Health, Beit Dagan, Israel; ‡Nature and Parks Authority, Jerusalem, Israel; and §Pasteur Institute, Lyon, France

Le virus West Nile (WNV) a été isolé dans un vol de 1200 cigognes blanches en migration qui s’est posé le 26 août 1998 à Eilat, une ville du sud d’Israël. De violents vents chauds venus de l’ouest avaient imposé aux cigognes un effort physique considérable avant leur arrivée sur les terres agricoles entourant la ville. La plupart des cigognes étaient des jeunes de moins d’un an nés en Europe. Deux jours après leur arrivée, treize cigognes mortes ou mourantes ont été ramassées et envoyées au laboratoire pour examen. On a retrouvé quatre isolats du WNV dans leur cervelle. Sur les 11 cigognes examinées six jours après leur arrivée, trois étaient porteuses d’anticorps neutralisants anti WNV. On a effectué une analyse comparative de la totalité du génome d’un isolat provenant d’une cigogne et d’un autre retrouvé sur un flamant rose aux Etats-Unis en 1999. Les résultats ont mis en évidence 28 changements (0,25%) au niveau des nucléotides (nt) et 10 changements (0,3%) au niveau des acides aminés. Le séquençage du gène de l’enveloppe de l’isolat provenant de la cigogne a montré qu’il présentait une ressemblance presque parfaite avec les isolats identifiés en 1998 et 1999 chez des oies domestiques israéliennes et en 1999 chez un Goéland à iris blanc sédentaire. Comme il s‘agissait de la première migration de ces cigognes vers le sud, et qu’elles n’avaient pas survolé Israël, nous supposons qu’elles ont été contaminées par le WNV au cours de leur itinéraire migratoire en Europe. 


p. 398

Résultats du traitement chez des patients atteints d’ehrlichiose granulocytaire 

Alan H. Ramsey,*† Edward A. Belongia,‡ Craig M. Gale,‡ and Jeffrey P. Davis†
*Centers for Disease Control and Prevention, Atlanta, Georgia, USA; †Wisconsin Division of Public Health, Madison, Wisconsin, USA; and ‡ Marshfield Medical Research Foundation, Marshfield, Wisconsin, USA

Nous avons mené une étude cas-témoin dans le Wisconsin afin de déterminer si l’antibiothérapie pour ehrlichiose granulocytaire (HGE) entraîne des conséquences néfastes sur la santé à long terme de certains patients. Un questionnaire de santé standard a été soumis aux patients et aux groupes témoins assortis par âge et par sexe. Les patients consentants ont subi un prélèvement sanguin destiné au diagnostic sérologique. Sur les 85 patients ayant reçu un traitement, la médiane des intervalles de temps écoulés depuis le début de la maladie était de 24 mois. Par rapport aux témoins, les patients étaient plus souvent susceptibles de signaler de la fièvre - récurrente ou continue -, des frissons, de la fatigue et des sueurs. Ils avaient également des scores inférieurs à ceux des témoins en ce qui concerne les douleurs  et la santé physiques au cours de l’année précédente mais il n ‘existait pas de différence significative au niveau du fonctionnement physique, de la limitation des activités, de l’état général de santé ni des mesures vitales. Le taux d’anticorps anti HGE restait élevé chez un patient, et deux autres présentaient une augmentation des taux d’aspartate-aminotransférase. La HGE humaine est susceptible de causer un syndrome post-infectieux caractérisé par des symptômes généraux mais sans atteinte fonctionnelle ni mise en évidence sérologique de la persistance de l’infection.            


p. 402

Présence de Staphylococcus aureus à sensibilité réduite à la vancomycine signalée par les laboratoires des hôpitaux d’anciens combattants aux Etats-Unis

Stephen M. Kralovic,*†‡ Linda H. Danko,*† and Gary A. Roselle*†‡
*Department of Veterans Affairs Central Office, Washington, D.C., USA; †Cincinnati Veterans Affairs Medical Center, Cincinnati, Ohio, USA; and ‡University of Cincinnati College of Medicine, Cincinnati, Ohio, USA

Un questionnaire national a été envoyé à tous les services sanitaires appropriés des Services des Anciens Combattants (VA) afin d’enquêter sur leur capacité à dépister Staphylococcus aureus à sensibilité réduite à la vancomycine (SARV)  (MICs >4 µg/mL). Dans le cas où ils possédaient effectivement cette capacité, on leur a demandé chez combien de patients le SARV avait été isolé au cours de l’année écoulée. Le chiffre obtenu a été de 19 patients sur un total de huit sites dans tout le pays. Chez 17 d’entre eux, le dépistage a été effectué par la technique du  MicroScan (Dade Behring, Inc, MicroScan Division, West Sacramento, CA), par le test Vitek (Hazelwood, MO) chez l’un des deux patients restants et par le E-test (AB Biiodisk North America, Inc, Piscataway, NJ) chez le dernier. Chez tous les patients porteurs de SARV. Les examens biologiques ont été effectués sur place dans le laboratoire du service des Anciens Combattants homologué par le College of American Pathologists qui avait rapporté les cas. A des fins de comparaison, des données similaires relatives à une période de douze mois antérieure de deux ans à l’enquête actuelle ont été collectées. Sept patients de quatre sites différents étaient effectivement porteurs de SARV. Entre les deux périodes de l’enquête, le nombre de cas de SARV rapportés a augmenté de 170%, ce qui montre qu’il est nécessaire de poursuivre la surveillance et peut-être aussi de commencer à collecter des isolats pour effectuer des analyses complémentaires.   


p. 408

Analyse génétique et antigénique des premiers isolats H1N1 du virus Influenza apparentés à la souche A/New Caledonia/20/99 signalés aux Amériques

Luke T. Daum,* Linda C. Canas,* Catherine B. Smith,† Alexander Klimov,† William Huff,* William Barnes,* and Kenton L. Lohman*
*Brooks Air Force Base, San Antonio, Texas, USA;  †Centers for Disease Control and Prevention, Atlanta, Georgia, USA

Entre février et mars 1999, 13 cas de grippe à Influenza A virus (FLUAV) de type H1N1 ont été rapportés au site sentinelle de surveillance de la grippe du Ministère de la Défense du Pérou à Lima. L’analyse génétique et antigénique par inhibition de l’hémagglutination et séquençage direct des nucléotides de la région HA1 du gène de l’hémagglutinine ont été réalisées sur deux isolats, A/Peru/1641/99 et A/Peru /1798/99.Ces deux isolats étaient différents des virus apparentés à la souche Bayern/7/95 circulant aux Amériques et très proches de la souche A/New Caledonia/20/99 une variante  apparentée à la souche Beijing/262/95. Si l’on excepte les cas liés aux voyages, la détection de ces isolats constitue la première apparition aux Amériques de virus apparentés à la souche New Caledonia/20/99. Depuis que ces isolats péruviens ont été décrits, un certain nombre de virus apparentés à New Caledonia/20/99 ont été signalés dans le monde entier. Au cours des saisons de grippe 2000-2001 et 2001-2002, l’Organisation Mondiale de la Santé (WHO) a conseillé d’inclure A/New Caledonia/20/99 comme composant H1N1du vaccin antigrippal pour les deux hémisphères, sud et nord.


p. 413

Infection à Lyssavirus de la chauve-souris européenne chez les populations de chauves-souris espagnoles

Jordi Serra-Cobo,* Blanca Amengual,† Carlos Abellán,‡ and Hervé Bourhy†
*Universitat de Barcelona, Barcelona, Spain; †Institut Pasteur, Paris, France; and ‡Ministerio de Sanidad y Consumo, Madrid, Spain

Entre 1992 et 2000, 976 échantillons de sérum, 27 de culots sanguins séchés et 91 de cerveau ont été prélevés sur 14 espèces différentes de chauves-souris dans 37 localités espagnoles. Des anticorps neutralisants spécifiques du European bat lyssavirus (EBL1) ont été détectés chez Myotis myotis, Miniopterus schreibersii, Tadarida teniotis et Rhinolophus ferrumequinum en Aragon et aux Iles Baléares. Des résultats positifs ont également été obtenus en effectuant une RT-PCR nichée sur des échantillons de cerveau, de sang séché, de poumon, de cœur, de langue et d’oesophage, larynx et pharynx de M. myotis, Myotis nattereri, R. ferrumequinum, and M. schreibersii. La détermination de la séquence de nucléotides a confirmé la présence de EBL1 ARN dans les différents tissus. Dans l’une des colonies, la prévalence de chauves-souris séropositives au cours du temps était représentée par une courbe asymétrique présentant au début une ascension brutale atteignant un pic de 60% des chauves-souris, suivie d’un déclin progressif. Des chauves-souris séropositives baguées ont été retrouvées pendant plusieurs années, ce qui prouve que chez elles, l’infection à EBL1 n’était pas mortelle. L’une de ces espèces au moins (M. schreibersii) est une espèce migratoire et pourrait donc être en partie responsable de la dissémination d’EBL1 sur les deux rives de la Méditerranée.


p. 421

Israël : infections streptococciques envahissantes de groupe A

Allon E. Moses,* Sara Goldberg,† Zinaida Korenman,‡ Miriam Ravins,† Emanuel Hanski,† Mervyn Shapiro,* and the Israeli Group for the Study of Infections Caused by Streptococcus pyogenes
*Hadassah University Medical Center, Jerusalem, Israel; †Hebrew University Medical School, Jerusalem, Israel; and ‡Ministry of Health Streptococcal Reference Laboratory, Jerusalem, Israel

Nous avons mené en Israël une étude prospective, nationale et basée sur une population, des infections streptococciques envahissantes de groupe A. Nous avons identifié 409 patients (âge médian 27 ans; extrêmes 1 et 92 ans ), avec une incidence annuelle de 3,7/100.000 (11/100.000 à Jérusalem). Le taux de mortalité a été de 5%. Il y a eu 125 cas (31%) de bactériémie. Les pathologies les plus fréquentes ont été l’infection des tissus mous (63%) et la  bactériémie primaire(14%). Chez 30% des patients il n’existait aucun facteur de risque identifiable d’infection. Chez 87% des patients présentant une pathologie pharyngée, le sérotype était le même que chez le cas-index. Parmi les sérotypes M figuraient des M3 (25%), des M28 (10%), et des M inclassables sérologiquement (33%). On a noté un manque très net de sérotypes M1 sérotype (1.2%). Les résultats ont fait apparaître l’existence de foyers à forte densité de ces infections au sein de la communauté juive orthodoxe.


p. 427

Maryland : cartographie de l’incidence de la maladie de Lyme à des fins de diagnostic et de prévention

Christina Frank,* Alan D. Fix,* César A. Peña,† and G. Thomas Strickland*
*University of Maryland Baltimore, Baltimore, MD, USA; and †Maryland Department of Health and Mental Hygiene, Baltimore, MD, USA.

Afin de faciliter la prise de décision en matière de diagnostic et de prévention nous avons analysé l’incidence de la maladie de Lyme dans le Maryland, à l’échelle géographique des codes postaux. Des zones d’incidence élevée ont été identifiées sur la rive supérieure est de la baie de Chesapeake et dans les comtés situés au nord et à l’est de la ville de Baltimore. Ces derniers foyers, en particulier n’apparaissent pas lorsque la cartographie de la maladie est établie au niveau du comté.


p. 430

Identification de l’îlot génomique 1 d’antibiorésistance du sérotype Typhimurium DT 104  de Salmonella enterica dans un sérotype Paratyphi B

Danièle Meunier,* David Boyd,† Michael R. Mulvey,† Sylvie Baucheron,* Caterina Mammina,‡ Antonino Nastasi,§ Elisabeth Chaslus-Dancla,* and Axel Cloeckaert*
*Institut National de la Recherche Agronomique, Nouzilly, France; †Health Canada, Winnipeg, Manitoba, Canada; ‡University of Palermo, Palermo, Italy; and §University of Florence, Florence, Italy

Nous avons identifié l’îlot génomique 1 de Salmonella (SGI1) dans un isolat du sérotype Paratyphi B de Salmonella enterica. Cet ensemble de gènes résistants aux antibiotiques qui est à l’origine de la multirésistance a été identifiée précédemment dans les phages DT104 et DT 120 du sérotype Typhimurium de S. enterica ainsi que dans le sérotype Agona de S. enterica.      


p. 434

Sérotypes Typhimurium DT 12 et DT 120 de Salmonella enterica multirésistante : s’agirait-il d’un cas déguisé de MR DT 104 ?

Andrew J. Lawson, Miatta U. Dassama, Linda R. Ward, and E. John Threlfall
Central Public Health Laboratory, London, United Kingdom

Les types définitifs (DT) de phages DT 12 et DT 120 du sérotype Typhimurium de S. enterica sont plus proches de DT 104 que des souches non-multirésistantes de leurs types de phage respectifs. Les types multirésistants DT 12 et DT 120 semblent avoir fait leur apparition à la suite de changements intervenus dans la sensibilité des phages de DT 104 plutôt que par transfert horizontal de gènes de résistance.     


p. 437

Andes virus et premier cas rapporté de Bermejo virus responsable d’un syndrome pulmonaire mortel

Paula Padula,* Marcelo González Della Valle,* María Garcia Alai,* Pedro Cortada,† Mario Villagra,‡ and Alberto Gianella§
*Instituto Nacional de Enfermedades Infecciosas, Buenos Aires, Argentina; †Hospital San Vicente de Paul Orán, Salta, Argentina; ‡Centro Nacional de Enfermedades Tropicales, Santa Cruz, Bolivia; and §Ministerio de Salud, La Paz, Bolivia

Deux cas suspectés de syndrome pulmonaire à hantavirus (HPS) ont été signalés en Bolivie en mai et juin 2000 et confirmés par dosage immuno-enzymatique (test ELISA) ANDES utilisant l’antigène recombinant N-Andes. L’ARN extrait des caillots des deux patients a été soumis à une amplification en chaîne par polymérase (PCR) avec transcriptase inverse et séquencés. Nous décrivons deux cas caractérisés de HPS. L’une des infections était due au virus Bermejo, l’autre à la lignée Andes Nort, qui avaient déja été identifiés chez certaines espèces de Oligoryzomys. Il s’agit ici du premier cas rapporté d’identification moléculaire d’un hantavirus humain associé au virus Bermejo.


p. 440

Epidémie de Salmonella enterica sérotype Enteritidis phage 4b due à des germes de haricots

Yvonne T.H.P. van Duynhoven,* Marc-Alain Widdowson,* Carolien M. de Jager,* Teresa Fernandes,* Sabine Neppelenbroek,* Winette van den Brandhof,* Wim J.B. Wannet,* Jan A. van Kooij,† Henk J.M. Rietveld,‡ and Wilfrid van Pelt*
*National Institute of Public Health and the Environment, Bilthoven, the Netherlands; † Inspectorate for Health Protection and Veterinary Public Health, the Hague, the Netherlands; and ‡Inspectorate for Health Protection and Veterinary Public Health, Region East, Zutphen, the Netherlands

Une enquête a été menée au mois de novembre 2000 aux Pays-Bas au sujet d’une épidémie d’infections à Salmonella enterica sérotype Enteritidis phage 4b. La seule exposition associée à cette infection était la consommation de germes de haricots  (matched odds ratio 13, intervalle de confiance 95%, mesures comprises entre 2 et 552,5). Les graines contaminées  constituaient la source la plus probable de contamination des germes de haricots. Le producteur utilisait une solution à teneur trop faible en hypochlorite pour assurer une bonne désinfection des graines.

Page created: August 02, 2011
Page updated: September 09, 2011
Page reviewed: September 09, 2011
The conclusions, findings, and opinions expressed by authors contributing to this journal do not necessarily reflect the official position of the U.S. Department of Health and Human Services, the Public Health Service, the Centers for Disease Control and Prevention, or the authors' affiliated institutions. Use of trade names is for identification only and does not imply endorsement by any of the groups named above.
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